Centenaire - Nouveau projet

U.N.C - A.F.N La Boissière de Montaigu
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Veuves de guerres - Anciens combattants - Soldats de France
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Centenaire

Les cérémonies

Notre devoir de mémoire
Centenaire 1914 - 1918
4 novembre 2018




      Courant juin 2013, dans le bureau de Michel ALBERT, maire de notre commune à cette époque, une réunion  informelle se déroulait, en présence d’Alain BAUCHET, Paul DUFOUR et Bernard BOUSQUET. L’année 2014 sera le centenaire de la première année de la Guerre 1914 - 1918.
      Et si les anciens combattants de la Boissière de Montaigu participaient à ce centenaire ?
      Pourquoi pas ! Une salle ? Celle du presbytère. Le contenu ? Retracer l’actualité de cette Grande Guerre pendant ces quatre années.
      L’idée est retenue, il nous faut maintenant nous retrousser les manches et nous mettre au travail, mais aussi tenir jusqu’au 11 novembre 2018, fin de ce centenaire.

      Pour cette occasion, nous avons sorti de sa caisse en bois d'époque, où il dormait depuis plus de quarante années,  le véritable drapeau de 1914 - 1918, froissé, déchiré, décoloré, mais il représente une valeur morale, une valeur sentimentale indéniable. Nos soldats de la Boissière de Montaigu l'ont servi, l'ont honoré.
      Il honore tous nos poilus qui ont servi cet étendard, tous nos soldats de la Boissière morts pour la France.
      Il a accompagné, dans leur dernière demeure, pour ceux qui ont pu être identifiés, qui sont retournés dans leur famille, ces enfants de la Boissière de Montaigu.
      Il a côtoyé toutes les injustices de cette Grande Guerre, les drames dans les familles, toutes les larmes de cette époque.

     Toute la population subit des évènements tragiques dans  cette époque de privations, de travail intense pour les femmes, les vieillards, les enfants. Les hommes et les chevaux sont au front.
            C’est le temps des larmes, du chagrin, on redoute la visite du maire, du curé. Mais l’on guette le facteur avec impatience pour ce courrier tant attendu, et enfin avoir des nouvelles.
                Partout les femmes ont labouré, semé, hersé, fauché à la main ou à la machine, rentré les foins.
                Le travail repose sur les 3,2 millions d'agricultrices, ouvrières agricoles ou femmes d'exploitants.
               Les femmes deviennent maréchal-ferrant, garde champêtre, boulangère comme Madeleine Deniou  qui, pendant des mois, fait avec son frère de 14 ans, 400 kg de pain par jour.
     Au cours de ces 54 mois de ce conflit 1914 - 1918, de cette Grande Guerre, nous avons recensé 434 poilus de la Boissière de Montaigu qui ont connu les tranchées, 108 y ont fait le sacrifice suprême, 7 sont revenus avec une amputation, 5 sont gazés, enfin 3 sont des gueules cassées, avec une cécité complète.
               Mais pour ceux qui sont revenus, un vécu impensable, des plaies mentales invisibles, mais aussi indélébiles, une vie marquée, hantée pour toujours.
               Au travers de cette exposition, vous avez redécouvert l’historique de cette Grande Guerre, la bataille des frontières (27 000 morts en une journée), de la Marne, de Verdun, de la Somme ( 30 000 morts ou blessés dans les 6 premières minutes), du Chemin des Dames, le travail exceptionnel de Marie CURIE, l'artillerie, les lettres de la Grande Guerre, les animaux pendant cette guerre, l'aviation, les tanks, le travail des femmes, les colonies, la guerre des gaz, la guerre des mines, la médecine de guerre, les mutineries, ces fusillés pour l'exemple, le naufrage du Lusitania, l'entrée en guerre des Etats Unis, le Père BROTTIER, Georges CLEMENCEAU, la création de l'Union Nationale des Combattants, l'Armistice de 1918, la grippe espagnole, le traité de Versailles, Les reportages.
Ancien monument aux morts







     Au travers de cette exposition, vous avez trouvé les habitants de la Boissière de Montaigu de cette époque, l’endroit où ils demeuraient en 1911, (recensement) et le parcours militaire des 434 enfants de la Boissière de Montaigu (les poilus de la Boissière), 108 de nos poilus sont morts pour la France, sacrifice suprême.
     Nous constatons que seuls 63 poilus de la Boissière de Montaigu sont notés sur le monument aux morts, au cours de nos recherches, nous retrouvons 45 poilus de la Boissière de Montaigu qui ont bien la mention "Mort pour la France" , mention obligatoire sur le livret militaire pour être mentionné sur ce monument.
            Ces 54 mois d'exposition nous ont permis d'accueillir plus de 3 000 visiteurs. Nous sommes intervenus également dans de nombreuses maisons de retraite.
            En concertation avec Mr Anthony BONNET et son Conseil Municipal, il est décidé de réhabiliter le monument aux morts de notre commune, mais aussi remplacer la plaque de marbre ancienne avec le nom de tous nos poilus.
    La date de cette cérémonie  est fixée au 4 novembre 2018.
Notre exposition, programmée salle polyvalente, du 30 octobre au 5 novembre 2018, a connu un vif succès, puisque ce sont plus de 1 300 visiteurs qui sont venus découvrir cette page d'histoire.
           Les sujets les plus consultés sont les 108 poilus morts pour la France, les 434 enfants de la Boissière de Montaigu ayant combattu dans les tranchées, le recensement de 1911, enfin les reportages.
La nouvelle plaque du monument aux morts où les 108 noms des poilus de la Boissière de Montaigu, morts pour la France, y sont notés pour la première fois.
 Aujourd'hui dimanche 4 novembre 2018, c'est le jour de l'inauguration de notre monument aux morts, mais aussi la clôture de notre exposition, la fin de notre devoirs de mémoire après 54 mois d'actualités de cette  Grande Guerre mises à jour au mois le mois.
      
      Le nombre des pertes pour la Première Guerre mondiale s'élève à 18 591 701 morts et 21 228 813 victimes blessées, ceci sans tenir compte de la grippe espagnole qui sévit dans les rangs des poilus dès 1918.
      En 1918, la France sort victorieuse mais meurtrie par la guerre avec près de 1 400 000 soldats français et coloniaux décomptés morts, soit 27 % des 18-27 ans, le deuxième taux le plus élevé après la Serbie, qui voit 33 % de sa population (tous âges confondus) disparaître au cours de la Grande Guerre, soit 1 250 000 habitants.
      Plus de 300 000 soldats français ont été portés disparus et le plus grand nombre n'a jamais été retrouvé. Après la guerre, il fallait prouver la mort d'un soldat disparu, souvent par décision judiciaire. Plus de 670 000 corps de soldats, toutes nationalités confondues, seraient encore disparus et enterrés anonymement sur le front occidental
      Le quart nord-est de la France, qui a servi de champ de bataille, est sinistré. Toutes les usines ont été détruites ; 3 millions d'hectares de terre sont impropres à la culture ; 800 000 maisons ont été détruites.  Même les plus aisés sont touchés. La France comptait 500 000 rentiers en 1914. Ils n'ont plus rien, et ils attendront en vain le remboursement des emprunts russes. Les dirigeants français croient en une solution miracle : les vaincus devront tout payer. L'Allemagne, qui compte 2 millions de morts, n'était-elle pas aussi ruinée ? Le bilan humain (dressé par le rapport officiel du député Marin en 1921) est effroyable : 1,4 million de morts (900 par jour) ; 252 900 disparus ; 18 222 morts en captivité ; 145 000 morts de maladie.
      Ce centenaire de la Grande Guerre, ce devoir de mémoire est important à nos yeux, il se termine, ce 11 novembre 2018, à 11 heures, au son de toutes nos cloches de nos églises qui ont carrilloné pendant 11 minutes.
      Une page de la section UNC - AFN La Boissière de Montaigu se tourne, la page d'histoire de cette Grande Guerre de la Boissière de Montaigu, mais nous ne terminerons pas sans adresser nos remerciements :
     
      Anthony BONNET et son Conseil Municipal pour ses encouragements, son soutien et son aide,
      Antoine FORGET, et la Compagnie armée de 6ème Régiment du Génie d'Angers et le Major LECLERC,
      Michel LEBOEUF, Président de l'UNC Vendée, pour votre soutien, vos encouragements et vos compliments, nous y sommes trés sensibles,
      Alix BONNET et Clément BOUDEAU pour votre lecture de la lettre du poilu Pierre, trés émouvante, quelques larmes ont coulé,
      Christian PECHER et le Coeur des hommes de la Boissière pour son interprétation magnifique de la Srasbourgeoise,
      Louis Marie FORT, de l'UNC Vendée, maître de cérémonie, pour son aide très précieuse.
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