Le jour le plus long - Nouveau projet

U.N.C - A.F.N La Boissière de Montaigu
https://www.unc-boissiere-montaigu.fr
Veuves de guerres - Anciens combattants - Soldats de France
Aller au contenu

Le jour le plus long

Vos albums > Les chants
Le jour le plus long
Nous irons au cœur du monde
Par la poudre et le canon
En comptant chaque seconde
Car ce jour est le plus long

Sous le fer et la mitraille
Des milliers se coucheront
Et le soir de la bataille
Des milliers se compteront

Le jour est long, le jour est long
Et la peur est tout au long
Et l'espoir est tout au fond
Et les cris sont des millions

Nous irons vers la victoire
Par le sang des compagnons
Qui ont fait marcher l'histoire
En courant pour le jour le plus long

Le jour est long, le jour est long
Et l'espoir est tout au fond
Et la peur est tout au long
Et les cris sont des millions

Nous irons vers la victoire
Par le sang des compagnons
Qui ont fait marcher l'histoire
En mourant pour le jour le plus long
       La planification de l'invasion du continent européen débute le 14 janvier 1943 lors d'une rencontre à Casablanca entre Roosevelt  et Churchill, alors que Staline réclame avec insistance l'ouverture d'un second front en Europe pour soulager l'Armée rouge qui supporte l'essentiel du poids de la guerre en Europe. Le rayon opérationnel des avions de chasse et les contraintes logistiques réduisent les possibilités de débarquement à deux choix : le Pas de calais  et la Normandie .
       Bien que le Pas de Calais offre les meilleures plages et un accès plus rapide vers l'Allemagne , il est considéré comme un choix trop évident risquant d'être trop bien défendu.
       La Normandie est donc choisie.
       L'échec du débarquement de Dieppe (le 19 août 1942) a montré qu'il n'est pas souhaitable d'attaquer directement un port pour débarquer. De plus, la capacité défensive des grands ports a été considérablement accrue depuis 1942, les rendant quasi-imprenables par un assaut venant de la mer.
        Les généraux Dwight Eisenhower et Bernard Montgomery sont nommés respectivement commandant suprême des forces expéditionnaires alliées et commandant opérationnel des forces d'invasion terrestres en décembre 1943  et Janvier 1944. À ce moment, le plan prévoit le débarquement de trois divisions par la mer et de deux brigades par les airs. Ce total est rapidement porté à cinq divisions par la mer et trois par les airs par Montgomery.
        Le Jour J, initialement fixé au 1er mai 1944, est repoussé au 1er juin 1944, puis au 5 juin 1944, ce délai permettant de bénéficier d'un mois supplémentaire de production de barges de débarquement. Finalement, le débarquement sera reporté au 6 juin 1944 en raison de mauvaises conditions météorologiques.
        Pour leurrer l'Axe et le persuader d'un débarquement dans le Pas de Calais, les Alliés mettent en place un large plan de désinformation appelé opération fortitude. Une armée fictive est entièrement créée, le First US Army Group, "commandée" par le redouté général Patton, utilisant des bâtiments et un équipement factices (dont des chars d'assaut gonflables), envoyant même de faux messages radios. Les Allemands, désireux de connaître le lieu du débarquement, ont un réseau d'espions dans tout le sud de l'Angleterre. Les espions de ce réseau sont cependant, pour la plupart, contrôlés par les Alliés (opération « double-cross ») et envoient des messages confirmant que le Pas de Calais doit être le point d'attaque. En conséquence de nombreuses divisions blindées allemandes y sont mises en réserve.
       En novembre 1943, lorsque Hitler décide que les risques d'une invasion de la France ne peuvent plus être ignorés, Erwin Rommel est nommé inspecteur des défenses côtières puis commandant du groupe d'armées B (défense du nord de la France). Rommel est persuadé que la meilleure façon de repousser un débarquement côtier est de contre-attaquer à l'aide de blindés le plus vite possible. Il demande donc que des Divisions de Panzers soient disposées à proximité des côtes, mais son autorité est limitée par le fait qu’il n'est pas commandant en chef des forces armées occidentales, poste occupé par le maréchal Von Rundstedt , et que certaines divisions blindées (Panzerdivision de réserve) sont placées sous l'autorité directe de Hitler. Von Rundstedt, soutenu par Heinz Guderian, inspecteur-général des troupes blindées, préfère concentrer les divisions de Panzers plus à l'intérieur des terres afin de pouvoir lancer une contre-attaque massive une fois l’endroit du débarquement déterminé. L'accord consiste donc à garder trois divisions sous les ordres directs de Rommel, près des côtes, tandis que trois autres restent placées en arrière et ne peuvent être débloquées sans l'ordre express de l'équipe opérationnelle de Hitler. La couverture aérienne est assurée par 169 avions de chasse (ce qui est ridiculement peu par rapport à la force aérienne alliée). La bataille commence en Angleterre par la construction de Ports provisoires qui doivent être acheminés avec les troupes, les plans de reconstruction des lignes de chemin de fer et des routes étant prêts.
       Le débarquement allié, connu sous le nom de Jour J(en anglais, D-Day), représente les premières heures de cette opération. Initialement fixé au 5 juin, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques.
       Le 6 juin 1944, 1 213 bateaux de guerre, 736 navires de soutien, 864 cargos et 4 126 engins et péniches débarquent 20 000 véhicules et 156 000 hommes sur les plages de Normandie et du Cotentin. Les opérations de débarquement, elles, se poursuivront pendant encore plusieurs semaines. Les plages choisies, protégées par les fortifications du mur de l'Atlantique, sont regroupées en 5 zones entre Saint Martin de Varreville, dans le Cotentin, à l'Ouest et Ouistreham sur l'embouchure de l'Orne à l'Est :
       La Pointe du Hoc (située un peu à l'ouest d'Omaha) est considérée comme une 6e zone de débarquement (Américains)
       Forces en présence : forces alliées (américains, britanniques, canadiens, français, polonais, belges, tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes, etc.) contre troupes du IIIe Reich (Allemands, mais aussi des supplétifs issus de troupes principalement russes vaincues à l'Est qui défendaient le Mur de l'Atlantique).
      - 5 000 bateaux, dont 4 000 barges de débarquement et 130 navires de guerres, sont impliqués.
      - 12 000 avions sont engagés afin d'assurer le soutien du débarquement, dont un millier d'avions transportant les parachutistes. 5 000 tonnes de bombes sont larguées sur les côtes normandes.
      Les actions des FFI, (Forces Françaises de l'Intérieur), ou Maquis aident à perturber les lignes de communications allemandes.
      Le rivage a été largement fortifié par les Allemands de l'Organisation Todt dans le cadre du mur de l'Atlantique. Il est gardé par 4 divisions, dont une seule, la 352ème division d'infanterie, est de qualité standard. La plupart des autres unités est constituée d'hommes qui (souvent pour des raisons médicales) sont considérés comme inaptes au front de l'Est et de troupes étrangères, surtout Russes ou ex soviétiques, les Osttruppen ayant incorporé l'armée allemande plutôt que de devenir des prisonniers de guerre. La 21 Panzerdivision est positionnée entre Caen et Falaise, le 6e régiment de chasseurs parachutistes défend Carentan et la 12 SS Panzerdivision  est stationnée entre la Seine et l'Orne autour de Dreux. Les hommes de cette dernière sont recrutés parmi les Jeunesses Hitleriennes à partir de l'âge de 16 ans, et acquerront une réputation de férocité dans les combats à venir. Les marécages proches de Utah Beach ont été inondés pour prévenir tout parachutage et rendre difficile une sortie des plages.
      Avant la bataille, les Alliés ont soigneusement cartographié les zones de débarquement, en prêtant une attention particulière à la météo dans la Manche. Les conditions propices à un débarquement sont hasardeuses : entre un jour avant et quatre jours après la pleine lune pour des raisons de marée ; temps calme, avec des vents inférieurs à la force 3 (moins de 12 km/h) sur la côte, et de force 4 (moins de 20 km/h) au large ; couverture nuageuse peu épaisse jusqu’à une altitude de 2 400 m, et la base des nuages au-dessus de 900 m d'altitude ; visibilité supérieure à 4,5 km. Pour ces mêmes raisons, les Allemands ne craignent pas de débarquement à cette date.

       Le déroulement:
       00:05 Bombardement des positions allemandes entre Le Havre et Cherbourg
       00:15 Largage des pathfinders, parachutistes chargés des balisages des zones de saut et destruction de voie ferrée par la résistance
       00:20 Atterrissage des planeurs britanniques à proximité du Pegasus Bridge
       01:00 Largage des parachutistes des divisions aéroportées
       03:20 Atterrissage des planeurs avec le matériel lourd des divisions aéroportées
       06:00 Début du bombardement naval de la côte normande
       06:30 Heure H, débarquement sur les plages américaines
       07:30 Heure H, débarquement sur les plages britanniques et canadienne

       Au soir du 6 juin, 156 350 hommes avaient débarqué.
       Les pertes alliées s'élevaient à 10 300 dont le tiers en tués.
       Les pertes matérielles :
       2 navires de guerre
       131 LCT ( Landing Craft Tank )
       117 LCA ( Landing Craft Assault )
       43 LCI ( Landing Craft Infantry )
       27 avions perdus et 63 endommagés

Retourner au contenu