Le chant des marais - Nouveau projet

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Le chant des marais

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Le chant des marais
Loin vers l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux.

REFRAIN
O, terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.

Dans le camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert

Bruit des pas et bruit des armes,
Sentinelles jour et nuit,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira
Libre enfin, ô ma patrie,
Je dirai tu es à moi.

REFRAIN
O, terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer.

        Le Chant des déportés ou Chant du marais, « chanson des soldats de marécage », est un chant composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration de Börgemoor  dans le Pays de l'Ems en Basse Saxe.

        Les paroles de cette chanson ont été écrites par le mineur Johann ESSER et l'acteur et metteur en scène Wolfgang LANGHOFF, la musique composée par Rudi GOGUEL, un employé de commerce ; tous trois étaient détenus au camp de concentration de Börgermoor, et, pour affronter avec courage leur travail épuisant, ils élaborèrent ce chant évoquant leurs souffrances et leurs espoirs.

       Les détenus du camp étaient pour la plupart des adversaires politiques du régime Nazi. Le titre de la chanson évoque les travaux forcés dans les marécages du camp : culture à l'aide d'outils rudimentaires.

       Quelques uns des déportés de Börgemoor, libérés à l'issue de leur condamnation, choisirent de s'exiler et firent connaître le chant en Angleterre; c'est là qu'en 1936, le compositeur Hanns  EISLER, collaborateur musical de Berlolt BRECHT, en fit une adaptation pour le chanteur Ernst BUSCH. Celui-ci rejoignit en 1937 les Brigades Internationales en Espagne, de sorte que le Chant des déportés, chanté par les volontaires allemands des Brigades, acquit rapidement une grande notoriété.

      Parallèlement, il se répandit en Allemagne, d'un camp de concentration à l'autre, puis en Pologne  occupée, et finit même par atteindre certains déportés du camp d'extermination d'Auschwistz.


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